Alors que la menace d'Internet pèse sur vos magasins, la vente des lunettes sur le web n'a pas encore atteint les mêmes proportions que celle des lentilles de contact. Un marché qui a fui vers l'e-commerce mais que certains de vos confrères tentent de récupérer et de développer. C'est le cas de Jessica Noël, responsable produits et marketing opérationnel pour le groupe Opticiens Maurice Frères. Travaillant pour 25 magasins et plus de 200 salariés, principalement dans l'Est de la France, elle reste persuadée que la contactologie est un marché d'avenir pour les opticiens traditionnels.
Acuité : Pensez-vous que la contactologie soit un marché d'avenir pour les opticiens ?
Jessica Noël : La contactologie est plus qu'un marché d'avenir. C'est une spécialité sur laquelle nous nous appuyons pour développer notre fréquentation et redorer notre blason. Une spécialité où le consommateur est multi-possesseur et qui de surcroît met en avant notre professionnalisme, nos compétences !
A : Alors rassurez-nous ! Quelles sont les raisons de votre confiance par rapport à Internet ?
J.N. : Internet ? Même pas peur. Mais pour cela, nous devons être irréprochables. Apporter nos compétences aux consommateurs : informations, services, conseils, aide à la manipulation, vérification du port tout au long de la vie du porteur, provenance française et le valoriser... tout en ayant des prix de vente non sacrifiés ! Et j'insiste là-dessus car suivre le wagon des revendeurs du web n'est pas digne du niveau de compétences qui se cache derrière le mot « contactologie », que seuls les opticiens maîtrisent. Enfin, ma stratégie d'achats favorise les intervenants français qui maîtrisent leurs prix sur internet.