En avril dernier, la société Coastal Contacts, un des leaders mondiaux de la vente en ligne de lentilles de contact, a gagné en justice contre l'Ordre des Opticiens de Colombie britannique, qui l'accusait de violer la loi de la province interdisant la vente de ces produits sans prescription et en dehors des professionnels de la vision. La Cour Suprême a en effet évoqué le libre choix des consommateurs pour justifier cette décision.
Forte de ce jugement, Coastal Contacts et sa filiale canadienne Clearly Contacts poursuivent le bras de fer avec l'Ordre des Opticiens et lui intentent un procès en "diffamation". Selon l'entreprise, les déclarations de l'organisation professionnelle sont de nature à "lui porter un préjudice économique" et visent "à maintenir à tort le monopole détenu par ses membres". Suite au premier procès, l'Ordre des Opticiens avait en effet alerté les consommateurs, via son site web, des dangers de la vente de lentilles sur Internet, soulignant notamment un risque d'infections oculaires plus élevé chez les acheteurs en ligne. L'Ordre ayant ignoré la demande de retrait du communiqué formulé par la société Coastal Contacts, celle-ci utilise emprunte désormais la voie judiciaire pour obtenir gain de cause, ainsi que des dommages et intérêts.
"Le défendeur cherche à propager des craintes dans l'opinion publique, alors que la justice nous a donné raison. Nous souhaitons seulement que soient diffusées des informations exactes. Les consommateurs canadiens ont le droit fondamental de choisir où et comment renouveler leurs lentilles" a expliqué Roger Hardy, Président de Coastal Contacts. Notons que la société enregistre chaque jour 1 400 nouveaux comptes à travers le monde, et poursuit l'ambition de devenir le "World's Optical Store".
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