Une enquête du Bipe, une société d'études économiques et de conseil en stratégie, révèle que Sécurité sociale et complémentaires santé ont des frais de gestion équivalents. C'est une nouvelle pièce à verser au dossier du possible transfert des dépenses de soins vers les organismes complémentaires. En juin 2008, un rapport de la Cour des comptes qui indiquait des coûts de gestion 5 fois inférieurs pour l'Assurance maladie, avait laissé planer le doute sur l'intérêt et la rentabilité de nouveaux transferts de dépenses.
Le Bipe, qui a réalisé l'étude à la demande de la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurances), a effectué un certain nombre de retraitements et de simulations pour parvenir à des périmètres d'intervention comparables : du côté des complémentaires, les frais d'acquisition (campagnes publicitaires, enregistrement des contrats) ont ainsi été retranchés, de même que la taxe CMU sur leur chiffre d'affaires. Les résultats de l'enquête donnent des ratios de gestion sur prestations dans les deux cas proches de 4%.
Les complémentaires santé se réjouiront de ces chiffres, elles qui s'étaient insurgées l'an dernier contre les conclusions du rapport de la Cour des comptes : celui-ci chiffrait leurs frais de gestion à 25,4%, contre 5,4% pour la Sécurité sociale (voir news en relation).
Toutefois, nuance le Bipe lui-même, "les deux acteurs ne jouent pas le même rôle et ne font pas le même métier, et simuler que les assureurs santé remboursent des prestations de l'Assurance maladie obligatoire (ou inversement) demeure un exercice très théorique. Dans la réalité, les coûts de gestion des deux acteurs sont interdépendants."
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