Le Baromètre de la santé visuelle de l'Asnav (*) scrute depuis 2005 le comportement des Français en matière de santé visuelle. Présentés ce matin par Bertrand Roy, président de l'association, les résultats de l'édition 2010 font ressortir une évolution favorable dans le domaine de la protection solaire, mais des carences lorsque les Français prennent le volant.
Solaires : le critère "protection" domine
Pour la première fois depuis 2005, la protection contre les UV est le premier critère de choix d'un équipement solaire (71%) devant l'esthétique (55%). Seuls les jeunes continuent de privilégient leur look (80%) sur la protection (77%). La vulnérabilité des plus petits face aux rayons UV n'est pas connue de tous puisqu'encore 1 Français sur 5 n'équipe pas son enfant de lunettes solaires.
La prévention porte tout de même ses fruits : c'est sur les risques du soleil que les Français s'estiment le mieux informés (76%), devant les défauts visuels (73%), les précautions devant un écran (71%) et celles pour la conduite (70%).
Les automobilistes amétropes restent imprudents...
Le Baromètre de l'Asnav révèle des chiffres alarmants en matière de vue au volant. Parmi les Français titulaires d'un permis de conduire, 15% (soit plus d'1 conducteur sur 7 !) pensent faire partie des 8 millions d'automobilistes ayant un défaut visuel non ou mal corrigé.
D'autre part, un quart des conducteurs porteurs de lunettes au quotidien ne les utilisent jamais pour conduire. Et 60% de ceux qui estiment avoir un défaut visuel non ou mal corrigé n'ont pas l'intention de faire contrôler leur vue avant les départs en vacances.
...mais plaident pour un contrôle régulier de leur vue
Imprévoyants au volant, les Français sont pourtant favorables à une législation plus stricte. Ainsi, plus de 9 sur 10, y compris parmi les conducteurs atteints d'un défaut visuel non ou mal corrigé - sont favorables à l'obligation de réaliser un contrôle de la vue avant de passer le permis de conduire. La mise en place d'un contrôle périodique est quant à elle approuvée par 92% d'entre eux, et 85% s'y prêteraient de bonne grâce. Les Français considèrent que de telles mesures seraient efficaces à 75%, un taux qui atteint paradoxalement 86% chez les conducteurs estimant avoir un défaut visuel non ou mal corrigé.
"Les accidents de la route coûtent 2 points de PIB par an. Pour améliorer la prise de conscience à ce sujet, l'Asnav va organiser une étude montrant le lien entre la qualité de la vision et le temps de réaction au volant" prévoit Bertrand Roy. Ses résultats seront publiés d'ici 2 ans.
(*) Le Baromètre de la Santé visuelle de l'Asnav (Association nationale pour l'amélioration de la vue) a été réalisé par OpinionWay du 10 au 21 mars 2010 sur un échantillon représentatif de 804 individus âgés de 18 ans et plus.
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