En visite ce mardi 17 septembre sur le site de Clamart du groupe Optic 2000, Benoît Hamon a souhaité apporter son soutien au modèle d'entreprises qu'est la coopérative. Le ministre délégué à la Consommation et à l'Economie sociale et solidaire a notamment annoncé des mesures importantes qui seront prises dans les mois à venir par la loi sur l'économie sociale et solidaire. « Ce modèle y sera renforcé », a-t-il expliqué en précisant que « les commerçants auront les moyens, par exemples, d'avoir des périodes de négociations exclusives ou encore de développer leur chiffre d'affaires en direction des non-membres ».

« La force de notre structure est d'accompagner au quotidien nos opticiens, qui sont nos associés, a insisté Didier Papaz, PDG du groupe Optic 2000. Le modèle de la coopérative offre surtout à des commerçants indépendants de pouvoir faire leur métier du mieux possible et de pouvoir s'investir dans leur ville, en enrichissant le terroir local. Je me bats chaque jour pour apporter à des chefs d'entreprises les moyens d'exister dans un monde très difficile et très concurrentiel dans lequel les réseaux succursalistes s'implantent avec des politiques qui n'ont rien à voir ». Rappelons que l'enseigne a développé, depuis sa rupture de contrat avec le chanteur Johnny Halliday, une toute nouvelle image basée sur le slogan « une nouvelle vision de la vie ». Elle met ainsi en avant « des valeurs de citoyenneté, de mode, d'innovation, de professionnalisme et de proximité », avec pour objectif « d'offrir un accès aux soins de qualité pour tous ».

« Le Made in France n'est pas synonyme de surcoût »

Lors de sa visite Benoît Hamon a également félicité Optic 2000 pour son engagement dans le Made in France. « C'est un message positif envoyé par la coopérative qui s'attache à mettre en avant sa collection Made in France. Son objectif étant de relocaliser une partie de la production et de la fabrication. Je pense que c'est sain, d'abord parce qu'on montre qu'on est productif en fabriquant ici, a-t-il précisé. Mais aussi qu'on a des savoir-faire, notamment dans le Jura, qui sont historiques et qui se perdaient face à la concurrence avec des pays comme la Chine. Il y a là un choix économique mais aussi sociétal qu'il convient de saluer ».

A ce sujet, Yves Guénin, secrétaire général du groupe, a ajouté que « faire du Made in France, ce n'est pas forcément un surcoût complémentaire. Nous sommes organisés et nous avons une puissance d'achat. Ainsi, nous faisons vivre environ 30% de la lunetterie française ».


Benoît Hamon, ministre délégué à la Consommation et à l'Economie sociale et solidaire, et Didier Papaz, PDG du groupe Optic 2000, lors de la visite de l'usine de Clamart


Benoît Hamon, ministre délégué à la Consommation et à l'Economie sociale et solidaire, entouré d'Yves Guénin, secrétaire général d'Optic 2000, et de Didier Papaz, PDG d'Optic 2000, lors de la conférence de presse.