Hans Anders Opticiens vient d'annoncer sa relaxe dans la procédure l'opposant au Synope (Syndicat des Opticiens sous Enseigne) et à six opticiens de la région Nord Pas de Calais, qui accusent l'enseigne discount de publicité mensongère. Celle-ci annonce en effet des prix "70% moins chers que les autres", ce qui, selon les parties civiles, "ne correspondraient pas à la réalité", notamment parce que les équipements qu'elle commercialise seraient "de qualité inférieure". "Le tribunal n'a pas retenu cet argument : des génériques, il y en a partout, et concernant nos verres, ils sont fabriqués par les plus grands verriers. Quant à notre slogan ‘70% moins cher', il se base sur une étude réalisée en 2006 auprès de 1 000 porteurs du nord de la France, qui nous ont dévoilé le prix de leurs lunettes, unifocales ou progressives" nous a expliqué Eduard Hoedemaker, Responsable du réseau de magasins.

Les poursuites contre Hans Anders Opticiens ont commencé fin 2006, lorsque la chaîne néerlandaise s'est implantée en France : suite à une plainte alors déposée par un franchisé Alain Afflelou de Dunkerque, la DGCCRF transfère le dossier au Parquet de Lille, qui classe l'affaire sans suite en juillet 2007. Le Synope, convaincu du caractère erroné des campagnes de communication de Hans Anders, a lancé cependant une nouvelle procédure, qui a donné lieu au récent jugement de relaxe. Le syndicat poursuit aujourd'hui la joute juridique et interjette appel de cette décision. "Nous continuons la procédure pour publicité mensongère et pour non respect des règles relatives à la publicité comparative, et ne ferons pas d'autres déclarations sur ce dossier" nous a déclaré Alexandra Duvauchelle, Déléguée générale du syndicat.

Notons que Hans Anders ouvrira la semaine prochaine ses 33ème et 34ème points de vente français, à Fécamp (Haute-Normandie) et à Valenciennes (Nord). "Notre objectif est de parvenir à 50 magasins en 2009, avec un rythme de 2 ouvertures par mois" annonce Eduard Hoedemaker. Hans Anders France vient par ailleurs d'adhérer à l'UDO (Union des Opticiens), pour participer "aux débats des grands chantiers qu'attend le monde de l'optique en France". "Nous avons été séduits par l'ensemble de leur projet politique, qui met en avant les compétences de l'opticien et la libéralisation du marché" déclare Eduard Hoedemaker.

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