A l'occasion d'une conférence de presse, ce vendredi 28 septembre, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) a insisté sur la situation « dramatique » de la filière ophtalmologique et plus particulièrement pour les praticiens de secteur 1. Le Dr. Jean-Bernard Rottier, son président, a précisé que « le non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite aggrave la pénurie d'ophtalmologistes. Cette situation remet en cause la continuité de l'offre de soins et impose de généraliser la coopération ophtalmologistes - orthoptistes pour accroître la capacité d'accueil des cabinets. Une solution inaccessible au secteur 1, dont les capacités d'investissement limitées empêchent de moderniser leur offre ».
« Des tarifs de consultations adaptés aux charges du médecin »
Fort de ce constat et dans le contexte de négociation avec le gouvernement sur les dépassements d'honoraires, le Snof demande des tarifs de consultations adaptés aux charges du médecin de secteur 1 pour une profession dynamisée. « Ils ont besoin d'investir sur les surfaces et d'embaucher des collaborateurs, ce qui permettrait d'augmenter les flux de 40 à 50% selon les cabinets, précise le Dr. Jean-Bernard Rottier. En délégant le nombre croissant de tâches aux orthoptistes, on pourrait porter à 220 actes par semaine la capacité d'accueil d'un cabinet, contre 127 en moyenne aujourd'hui. Ce schéma est financièrement inaccessible aux ophtalmologistes de secteur 1, dont le tarif n'a pas évolué depuis 10 ans ».
Voir aussi :
TV Reportage SFO 2012 : Les ophtalmologistes prêts à embaucher des opticiens dans leur cabinet ?
Interview du Dr. Jean-Bernard Rottier, président du Snof sur les grands enjeux de la santé visuelle en France
Economie