Dans un courrier aux opticiens, Itelis annonce avoir repris cette semaine les audits optiques, rétroactifs jusqu’au 1er janvier dernier. L’occasion pour la plateforme de services de recadrer ses partenaires quant aux procédures administratives contraignantes définies par le dernier conventionnement. Car, si elle « a été amenée notamment à demander des documents de traçabilité » à ses opticiens partenaires, « certains ne sont pas conformes à ce que prévoit la convention de partenariat qui les lie au réseau ».
A ce titre, elle rappelle les éléments suivants :
- Seuls les verres ophtalmiques de marque présents au Répertoire Produits Optiques Itelis (RPOI) peuvent être proposés à ses bénéficiaires. Rappelons que la plateforme a sélectionné par appel d’offres les fabricants suivant : BBGR, Codir, Essilor, Hoya, Mega Optic, Novacel, Optiswiss, Rodenstock, Seiko, Shamir et Zeiss Vision Care. Et « les verres ophtalmiques de distribution exclusive même issus de ces verriers ne peuvent pas être proposés », précise-t-elle.
- Concernant les bordeaux de livraison électroniques sous format PDF signé non imprimable, chaque opticien partenaire s’engage à les récupérer auprès des verriers et à les transmettre sous ce même format en cas de demande d’Itelis. Ils « doivent être émis exclusivement par le verrier et non par l’enseigne ou la centrale d’achat, même pour les verres de stock », souligne la plateforme. Par ailleurs, Itelis recommande de « récupérer systématiquement auprès des verriers les bordereaux de livraison des verres ophtalmiques, ceux-ci pouvant être réclamés jusqu’à un an après la date de résiliation de la convention ». Les délais de conservation par les verriers étant limités, en aucun cas ils « ne sauraient être tenus responsables de leur impossibilité de fournir un bordereau de livraison électronique sous format PDF signé non imprimable après expiration de conservation de celui-ci ».
- Enfin, chaque opticien s’engage « à inscrire sur la facture destinée au bénéficiaire des services Itelis les identifiants fournis par le verrier lui permettant d’accéder à sa carte de vue dématérialisée nominative sur le site Internet » de ce dernier. Pour ce faire, les partenaires de la plateforme doivent transmettre au verrier les nom et prénom du porteur au moment de la commande des verres.
« Un certain nombre d’opticiens transmet dans le cadre des audits des bordereaux de livraison dans des formats non conformes (scan, duplicata, PDF sans signature électronique), continue Itelis dans son courrier. Conformément à la convention de partenariat qui vous lie au réseau, Itelis vous rappelle que ces documents ne sont pas recevables et entraîneront des résultats d’audit non conformes, pouvant eux-mêmes entraîner le remboursement intégral de l’équipement puis le résiliation de la convention de partenariat ».
Sur Facebook, les réactions ne se sont pas faites attendre : « Ca va piquer un peu quand il va falloir rembourser tous les TP payés alors que les conditions n'ont pas été respectées », nargue un de vos confrères. D’autres pointent du doigt la contrainte imposée par Itelis : « C'est impossible de respecter tout cela ! » ou « Cela commence à devenir un peu dictatorial, ces histoires de réseaux... », commentent-ils.
Résultat: en devenant esclave de ce système, on perd l'amour de notre métier tout en travaillant plus pour gagner moins. Et plus droit à la casse atelier ni aux gestes commerciaux. Sinon, adieu la marge.(elle porte bien son nom pour le coup!)
Puis, vu les contraintes, on regrette d'avoir signé mais on n'ose pas en sortir.
On a de la clientèle mais c'est l’asphyxie pour réinvestir !
On nourrit le réseau, et le faisant grandir, on le rend plus gourmand et plus exigeant.
Les réseaux, j'ai testé pour vous. Après la désintox ça va beaucoup mieux, merci. Suis
redevenu un opticien "normal". Et vous ?