Hier 8 juin, le laboratoire Verbal et Lissac organisaient à Paris une conférence autour du thème "Mieux comprendre la sensibilité à la lumière : pathologie, enjeux et solutions". Ce rendez-vous animé par Alain Gomez, directeur technique de Lissac, a rencontré un franc succès : plus d'une centaine de participants sont venus écouter des spécialistes de la vision sur l'intérêt des filtres thérapeutiques dans les cas de pathologies oculaires.
Des bénéfices porteurs incontestables
Louis-Philippe Darocha, responsable du centre Basse Vision du magasin Lissac* et Véronique Garcia, responsable produits Basse Vision du laboratoire Verbal, ont détaillé les bénéfices porteurs de ces filtres colorés organiques et minéraux. "Ces verres ophtalmiques spécifiques modifient la transmission spectrale de la lumière. Ils sont préconisés dans 85% des cas de DMLA, pour les rétinopathies pigmentaires, les glaucomes, la photophobie, la cataracte, l'albinisme et l'aniridie" ont-ils rappelé. Ces produits augmentent l'acuité visuelle, apportent davantage de confort visuel, une meilleure netteté des formes, une baisse de la sensibilité à la lumière ainsi qu'une meilleure perception des contrastes. "Ces filtres permettent par exemple de mieux voir les marches d'escalier et minimisent le risque de chute" explique Véronique Garcia.
Faire tester les filtres "in situ"
Le choix d'un filtre parmi les 6 teintes disponibles reste en partie subjectif. Il s'agit donc de faire des essais, en tenant compte de l'environnement lumineux du client. Les teintes foncées sont conseillées par forte luminosité, les teintes rouges dans les cas de rétinopathie pigmentaire et les teintes jaunes pour la vision sur écran. Le mieux reste de prêter à la personne concernée différentes "faces" (photo en haut à gauche) afin qu'elle teste les couleurs dans son environnement familier.
Travailler l'éclairage pour plus de confort
Au cours de la conférence, le Docteur Béatrice Le Bail, ophtalmologiste, est par ailleurs revenue sur la fonction de sensibilité au contraste, les différents modes d'éblouissement, les stades d'inconfort. Christiane Hervault et Céline Sonnet, orthoptistes, ont quant à elles abordé l'aspect clinique de l'éblouissement et les différents tests pour le mesurer. Annabel Brochier, ergonome, a enfin rappelé les règles relatives à l'éclairage pour les malvoyants : elle a notamment souligné qu'un "bon éclairage est un éclairage confortable sans sensation de gêne".
*Le centre Basse Vision du magasin Lissac Rivoli s'étend sur 300 m². En 2009, il a équipé 4 000 malvoyants et vendus 500 filtres thérapeutiques.
De gauche à droite : Christiane Hervault, Béatrice Le Bail, Louis-Philippe Darocha, Alain Gomez, Céline Sonnet, Véronique Garcia et Annabel Brochier.
Les filtres thérapeutiques portés sur des surlunettes apportent un maximum de protection contre l'éblouissement et le vent