Alors que les Google Glass ne devraient pas sortir avant au moins un an, pas un jour ne passe sans son lot de nouvelles informations et de futures applications. La grande nouveauté, ces derniers jours, concerne une fonctionnalité aussi prometteuse que polémique : la reconnaissance faciale. Une technologie qui pourrait notamment assister les professionnels de santé dans leur pratique quotidienne.
Un champ de possibles dans le milieu médical
Le petit génie à l'origine de cette découverte a pour nom Lance Narnek. En piratant l'interface de programmation des Google Glass, ce dernier a commencé à développer un programme permettant de reconnaître une personne instantanément, et d'accéder aux informations le concernant. L'application, qui a pour nom Med Ref for Glass, est pour l'instant pensée pour le domaine médical comme par exemple donner la possibilité au médecin, à l'infirmière... d'accéder, directement au dossier d'un patient et d'y ajouter des annotations par un système de dictée vocale. Finis les dictaphones nécessitant une retranscription à posteriori, finis les risques d'erreurs liées à des problèmes d'écriture. Le champ des possibles s'ouvre également pour la pharmacologie, les ordonnances pouvant être virtuellement rattachées aux patients. Au même moment l'anesthésiste, à un autre étage, peut ouvrir le dossier du patient mis à jour en temps réel, Les Google Glass pourraient donc signer une véritable révolution dans le domaine de la médecine moderne.
Vie privée contre réalité augmentée
Mais, comme toute bonne intention, la reconnaissance faciale pourrait bien aller paver l'enfer de la vie privée. Certains ne voient pas d'un bon oeil la possibilité d'être photographié à leur insu, et considèrent ces lunettes comme une nouvelle invasion dans leur intimité. D'autant que Google n'a jamais été connu pour sa protection des données personnelles. C'est la raison pour laquelle huit membres du Congrès américain ont adressé une lettre au géant de l'Internet, lui demandant des précisions sur les capacités réelles de son invention, et les mesures prises pour empêcher d'éventuels débordements. La crainte étant de voir chacune de ses photos ou de ses conversations, de la plus privée à la plus banale, se retrouver stockée dans les archives béantes du net. Certains restaurant américains ont déjà bannis les porteurs de Google Glass (lire notre news du 15/03/2013).
Google se veut rassurant
En réponse à ces craintes, dans un billet posté ce weekend, Google a exprimé sa position quant à l'usage de la reconnaissance faciale. Le Géant de l'Internet assure que cette fonctionnalité ne sera pas installée sur ses produits avant que de fortes protections de la vie privée ne rentrent en vigueur. « Dans cet esprit, nous n'approuverons aucune application de reconnaissance faciale pour le moment », ajoute Google. Ce « non » n'est pas définitif et on peut imaginer que Google attendra que les consommateurs s'accoutument à ce produit inédit avant d'aller plus loin.
Difficile pour l'instant d'imaginer toutes les possibilités offertes par ces Google Glass. Certains y voient une avancée technologique majeure, d'autres craignent une individualisation de la société. Alors que les premiers tests « grandeur nature » ne sont pas prévus avant septembre au mieux, le géant d'internet a en tout cas réussi à créer un buzz phénoménal. Et devrait trouver son compte dans l'affaire puisque, selon les chiffres du Business Insider, le marché pourrait dépasser les 10 milliards de dollars en 2018, dans le cas où le prix de vente serait fixé autour de 500 dollars. Rappelons que pour le moment, le prix des Google Glass est de 1 500 dollars.
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