Face aux réformes engagées par le Gouvernement et à la pression des réseaux de soins, vous craignez pour votre liberté de choix ainsi que celle de vos porteurs. C’est pourquoi Les Entreprises de l’Optique Ophtalmique (LEOO) et la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) publient une courte vidéo dans l'objectif de sensibiliser le grand public au « système qui se met en place ». Ce dernier « limite et parfois même interdit toute liberté de choix », selon les deux syndicats. Ainsi, ils mettent en lumière les quatre verrous à lever pour assurer la santé visuelle des 40 millions de Français porteurs de lunettes.
Le film d’animation, court et sans polémique, explique de manière pédagogique qu’une ambition louable, celle d’améliorer l’accès aux soins, peut se traduire par des conséquences dommageables comme la restriction de libertés de choix nécessaires ou, aussi, la fragilisation de la création et l’innovation industrielles.
Et s'il « est souvent compliqué de choisir ses lunettes, de trouver celles qui nous vont et répondent aux besoins individuels, pour se faire rembourser, il faut aussi penser à la bonne mutuelle ». Là, ce sont les « offres des contrats de santé, les différents forfaits et bases de remboursement » qui sèment le trouble.
Cependant demain, avec la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise, « ce sera plus simple : notre employeur choisira notre complémentaire santé pour des prix attractifs, précise la vidéo. Mais pour répondre aux besoins du plus grand nombre, la mutuelle s’éloignera peut-être de nos critères particuliers et notre paire de lunettes idéale ne sera pas forcément accessible. Comment faire alors pour trouver des lunettes prises en charge qui conviennent à nos usages et nos envies ? », interrogent les deux syndicats.
Et la restriction de la liberté de choix ne s’arrête pas là puisque « la mutuelle nous indique chez quel opticien aller pour bénéficier du remboursement prévu, continue le film d’animation. Evidemment, ce n’est pas toujours celui dont on est proche. Parfois, cet opticien a le modèle que nous aimons et c’est vraiment ce que nous voulons, quitte à payer la différence. Mais l’opticien peu nous la refuser parce qu’il s’est engagé à ne pas proposer ce modèle ».
Si de plus en plus de personnes sont couvertes par une assurance santé, « le système qui se met en place limite et parfois même interdit toute liberté de choix, préviennent LEOO et la Fnof. Pour les lunettes, cela peut donner des offres uniformes alors que nos besoins, nos envies et nos moyens sont tous différents... Ouvrons les yeux, ne faisons pas d’économies sur notre liberté de choix ! », conclut le message.
Les structures professionnelles, ainsi réunies, souhaitent « attirer l’attention de tout un chacun, opinion publique et politiques, autorités administratives et sanitaires, professionnels de santé et industriels, sur la question des libertés de choix des consommateurs/patients/assurés qui continuent d’être de plus en plus restreintes. Demain, l’assuré ne choisira plus sa mutuelle et son niveau de remboursement optique, le patient son opticien et ses équipements d’optique, voire même un reste à charge librement consenti eu égard à ses besoins et envies ».