Interrogé par Le Nouvel Observateur dans son numéro du 21 au 27 novembre, Alain Afflelou revient sur la nouvelle crise du commerce de centre-ville, annoncée par la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé, Procos, début novembre. « Depuis deux ans, je dis aux franchisés : sauvez-vous des centres-villes, confie-t-il à l'hebdomadaire. Ils déclinent, allez dans les zones d'activités commerciales ». Selon le célèbre opticien, « les clients veulent des grands espaces. Même à Paris, des emplacements qui étaient de premier plan il y a quelques années valent beaucoup moins aujourd'hui », continue-t-il. A titre d'exemple, son point de vente situé avenue des Ternes, dans le 17ème arrondissement de la capitale, qu'il a revendu la moitié de son prix de 1988.
Comme nous vous l'annoncions dans notre news du 5 novembre dernier, l'étude publiée par Procos s'est montrée peu encourageante sur l'évolution du commerce en centre-ville. Elle révèle notamment que le nombre des commerces y a diminué en moyenne de 3,7% en 12 ans. En cause, « l'effet conjugué d'une rétraction de leur périmètre (-2,2% de commerces) et d'une augmentation de la vacance commerciale (-1,5% de commerces en activité). » Dans le même temps, notent les experts, « le parc de surfaces commerciales français a doublé, passant de 70 millions à près de 140 millions de m², la très grande majorité de ce développement s'étant réalisée en périphérie. » Nous nous posions alors la question de savoir si les magasins d'optique allaient être épargnés par cette nouvelle crise annoncée. Alain Afflelou semble déjà y répondre négativement.
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