L’OPA amicale lancée hier par PAI sur la totalité des parts de GrandVision est soutenue par les actionnaires fondateurs et découle d'une convention conclue le mardi 22 juillet entre PAI partners, Financière 1 PAI et Financière 2 PAI d'une part et Daniel Abittan, Michel Likerman, Elie Vannier, Jean-Luc Sélignan et d'autres actionnaires fondateurs de Grandvision d'autre part. Les actionnaires fondateurs estiment que, pour GrandVision, l’heure est davantage à la consolidation des marges et à la rentabilité plutôt qu’à la croissance. Ainsi, le Groupe ne prévoit pour les mois à venir aucune opération de croissance externe nécessitant un appel au marché.
Dans ces conditions, la tendance à la baisse du cours de bourse qui a suivi le recentrage des activités de GrandVision sur l’optique et l’Europe de l’Ouest depuis l 'été 2001 n’avait aucune raison de s’inverser. C’est pourquoi les actionnaires fondateurs se sont associés à l’offre de PAI, sachant que la dilution de son capital rendait GrandVision à la merci d’une OPA, inamicale cette fois. A ce sujet, certains analystes (Firstinvest) constatent que la prime proposée par PAI (13,9 % par rapport au dernier cours de bourse) n’est guère élevée et pourrait inciter Hal Holding à s’engager dans la bataille. Hal Holding est un fond d’investissement hollandais, N° 1 en Europe, qui détient déjà 6,66% des parts de GrandVision. Des actions que le fond a acquises sans y avoir été invité. La perspective de cette OPA inamicale aurait toutefois de toutes autres conséquences pour GrandVision, notamment en termes de préservation des emplois.