Après l’annonce d’un dépôt de projet d’OPA amicale de la part de la holding Partner PAI management (anciennement dénommée Paribas Affaires Industrielles) sur GrandVision, une telle opération laisse perplexe tant les milieux financiers que celui de l’optique, dans la mesure où elle ne relève d'aucune logique industrielle. En effet, il n'y a pas de raison de penser que Fielmann ou Hal Trust seraient à l’origine de cette opération et avanceraient masqués, contrairement à la logique d’action qu’ils ont adoptée jusqu’à présent. Concernant Fielmann, l’hypothèse est d’autant plus invraisemblable que la suppression de la subvention de la caisse de maladie allemande pour l’achat de lunettes devrait provoquer une dramatique chute d’affaires pour l’ensemble de la branche optique dans ce pays. Cette perspective a d’ailleurs incité les analystes financiers à réviser à la baisse leur appréciation sur la valeur Fielmann.

L’hypothèse d’une action purement spéculative est donc privilégiée. PAI qui a déposé cette offre pour des fonds de placement à risques gérés par PAI Partners profiterait ainsi à la fois du cours raisonnable de l’action et du faible niveau du loyer de l’argent. Sachant que GrandVision est une affaire rentable à ce jour, les investisseurs sont assurés de réaliser une opération profitable. Effet de mode ou stratégie spéculative avisée, toujours est-il que les holding financières s’intéressent de près à l’optique : Apax (Affelou), Hal Trust (Grandvision et Pearle) et désormais PAI.
PAI, dont le siège est à Paris, figure parmi les leaders du private equity en Europe. Son activité est de conseiller et de gérer des fonds d'investissement, ainsi que l'ancien portefeuille de participations de Paribas Affaires Industrielles, pour un montant global d'environ 7 milliards d'euros. Les équipes de PAI sont basées à Paris, Amsterdam, Bruxelles, Londres, Madrid et Milan. PAI a une orientation industrielle et opérationnelle, et s'appuie sur des équipes spécialisées par secteurs d'activités.