L'édition de septembre du magazine L'Expansion, sortie aujourd'hui dans les kiosques, consacre une double page au développement de la lunette low-cost. Le mensuel revient sur les concepts d'Hans Anders, d'Happyview.fr et d'Easyverres.com, qui misent sur "plus de ventes et moins de marge" pour s'imposer sur le marché de l'optique.
Hans Anders dénonce des ‘rentes de situation'
Interviewé par le magazine, Etienne Varlet, directeur des opérations d'Hans Anders, résume les différentes procédures lancées en France contre la chaîne néerlandaise, pour "publicité mensongère" ou "concurrence déloyale". "Les grandes enseignes d'optique jouissent d'une rente de situation. Mais ça ne va pas durer, les mutuelles ne veulent plus rembourser aveuglément des dépenses d'optique toujours plus élevées" déclare-t-il.
Fabian Huret, responsable du réseau optique Santéclair, renchérit en commentant le prix des verres dans les colonnes de l'Expansion. "Il arrive qu'un opticien facture un verre progressif à 200 euros alors qu'il peut l'acheter 10 ou 15 euros" assure-t-il.
Internet : "des lunettes et des verres moins chers"
L'Expansion revient par ailleurs sur la vente de produits optique sur Internet, notamment sur le pure player Happyview.fr qui, "à l'inverse de ses concurrents, joue sur les volumes, quitte à rogner sa marge brute (35%, contre 70% pour les autres)". Le mensuel liste ses atouts - "pas de magasins, pas de stars ou de spots télé prohibitifs" - qui lui permettent d'afficher des prix compétitifs, y compris sur des montures griffées : "159 euros pour des Ray-Ban, soit, à modèle comparable, jusqu'à quatre fois moins cher qu'un opticien traditionnel" affirme Marc Adamowicz, dirigeant et fondateur d'Happyview.fr.
Le magazine décrit enfin le concept de vente de verres en ligne Easy-verres.com, qui s'adosse à un réseau d'opticien pour la vente de la monture et le montage de l'équipement. "L'opticien apporte une valeur ajoutée, que ce soit dans la mesure, l'ajustage ou le contrôle. Il faut s'en faire un allié, pas un ennemi" analyse Jean Polier, président de la start-up, en expliquant que ce système fait baisser d'un tiers la facture finale. L'Expansion émet cependant un doute sur la pérennité de cette économie : "Encore faut-il que les opticiens ne se rattrapent pas sur les montures", écrit-il, faisant allusion aux "mauvaises habitudes" prises par les magasins.
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