En 2009, une taxe sur les bénéfices des complémentaires santé sera instaurée afin de faire rentrer 1 milliard d'euros dans les caisses de l'Assurance maladie. Cette mesure pourrait à terme, comme le craignent l'opposition et la Mutualité française, provoquer une augmentation des cotisations des organismes complémentaires, qui couvrent 90% de la population française.
Selon le dernier baromètre de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), 26% des Français seraient cependant "prêts à augmenter leurs cotisations pour une mutuelle ou une assurance complémentaire qui maintiendrait le niveau de remboursement global". Et 14% - notamment les seniors et les diplômés - accepteraient de payer de leur poche une éventuelle baisse des remboursements de certains soins, comme l'a déjà envisagé le gouvernement pour les dépenses d'optique et dentaires.
En revanche, 53% de nos concitoyens seraient tentés de limiter leurs dépenses de soins en cas de diminution de la prise en charge de certaines prestations. Le cas échéant, cela ne devrait cependant pas toucher les équipements optiques, déjà très faiblement remboursés par le régime général.
Autre enseignement de l'enquête : 85% des Français estiment que les dépenses de santé sont trop élevées en raison d'une mauvaise gestion. Ainsi, 1 Français sur 4 remet en cause le monopole de la Sécurité sociale, jugeant que "ça marcherait mieux s'il n'existait pas".
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