La jeune société Sonalto ambitionne de démocratiser l'appareillage auditif avec des « assistants d'écoute » destinés aux presbyacousiques débutants. La start-up lance « Octave », une oreillette numérique qui « amplifie intelligemment les sons » pour les personnes souffrant d'une légère gêne auditive. Disponible en vente libre « à un prix abordable » (299 euros), elle se positionne comme la « prémontée » de l'audio. « Comme les lunettes loupes, l'assistant d'écoute fonctionne immédiatement, sans réglage », explique Sonalto. Cet assistant d'écoute est proposé dans les pharmacies, mais rien n'empêche a priori sa distribution chez les opticiens, qui peuvent s'appuyer sur ce produit pour débuter une activité audio sans les contraintes posées par la vente de prothèses auditives traditionnelles (qui impose la présence d'un audioprothésiste).
Les professionnels de l'audio montent au créneau
Avec cette nouvelle offre, Sonalto veut améliorer le taux d'équipement des déficients auditifs, qui reste faible en France (17%), notamment en raison du prix élevé des appareils. Mais les professionnels du secteur ne l'entendent pas de cette oreille : l'Unsaf (Syndicat national des audioprothésistes) a engagé une action contre la start-up devant le Tribunal de grande instance de Paris. Il veut faire constater « qu'Octave n'est autre qu'un dispositif médical implantable qui nécessite une prescription médicale préalable et l'intervention obligatoire d'un audioprothésiste diplômé d'Etat, seul habilité, au sens de l'article L. 4361-1 du code de la santé publique, pour procéder à l'appareillage des déficients de l'ouïe ». La société Sonalto assure quant à elle qu'Octave « n'est pas une prothèse auditive, mais un produit standardisé préréglé qui ne nécessite pas de mise au point par un spécialiste et a été conçu pour s'adapter à chaque utilisateur ».
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