Pixium Vision a réalisé l'implantation de 10 patients avec Iris II, son système de vision bionique innovant à 150 électrodes, dans le cadre de son étude clinique. Objetcif : permettre aux personnes ayant perdu la vue de vivre de façon plus autonome. Tous les patients implantés vont désormais suivre le programme de rééducation tel que prévu dans l'étude européenne multicentrique en cours Iris II, démarrée en janvier 2016.
Dans le détail, le système comprend « un implant intraoculaire placé dans l'oeil du patient » ainsi qu'une paire de lunettes dotée d'une mini-caméra intégrée et un émetteur sans fil. Ces montures sont connectées à un ordinateur de poche, de la taille d'un Smartphone, « qui traite les images prises par la caméra en les convertissant en un signal que les lunettes transfèrent à l'implant rétinien pour stimuler les cellules ganglionnaires, qui envoient un signal au cerveau via le nerf optique afin de produire une image.
« L'achèvement du recrutement démontre le grand intérêt pour notre système innovant de vision bionique, commente Khalid Ishaque, directeur général de Pixium Vision. Au sein de la communauté ophtalmologique et de la vision bionique, de nombreuses personnes attendent les résultats intermédiaires prévus courant 2017, qui seront importants pour le développement des systèmes d'implants rétiniens de Pixium Vision. La société est engagée dans la conception, le développement et la mise à disposition, auprès des chirurgiens, d'innovations significatives en vision bionique, qui leur permettront de traiter des patients qui ont perdu la vue suite à des dystrophies rétiniennes.»
Après avoir obtenu l’autorisation de l’autorité réglementaire espagnole pour être testé sur des patients, Iris II a reçu le marquage CE en octobre dernier. L’obtention de cette autorisation européenne de mise sur le marché ouvre la voie à la commercialisation du système épi-rétinien. Une étape de plus franchie offrant de nouvelles perceptives pour Pixium Vision, qui a depuis annoncé la signature d’un important financement d’un montant maximal de 11 millions d’euros.
Cet emprunt obligataire va permettre à la société de poursuivre sa stratégie et notamment de financer le lancement commercial d’Iris II chez les patients souffrant de Rétinopathie Pigmentaire et le démarrage de l’étude clinique de Prima, un implant sous-rétinien pour lutter contre la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA).