Nouveauté cette année, le 8e Baromètre de la Santé Visuelle de l'Asnav, présenté ce jeudi 7 juin, a tenu à examiner de plus près le comportement des 16 - 24 ans par rapport à leur vue. Une étude parallèle qui sera désormais menée tous les ans. Ainsi, si pour la majorité des Français la santé visuelle est la préoccupation majeure en termes de santé (devant les problèmes cardio-vasculaires et les problèmes dentaires), elle n'arrive qu'en deuxième position chez les jeunes.



« On constate cependant que cette tranche d'âge a une meilleure connaissance de son acuité avec seulement 28% d'entre eux qui l'ignorent contre 45% des sondés, souligne Bertrand Roy, président de l'association. Ils portent davantage de lentilles de lentilles de contact (16% contre 6% pour l'ensemble des Français, ndlr) et seraient plus enclins à avoir recours à la chirurgie réfractive pour corriger leur défaut visuel ».



Toutefois, un jeune sur cinq s'estime encore mal informé et environ 1 million de Français au-delà de 16 ans n'ont encore jamais fait contrôler leur vue. Enfin, 68% d'entre eux ne connaissent pas encore l'arrêté du code de la route qui stipule que « tout candidat au permis de conduire devra subir les examens appropriés pour s'assurer qu'il a une acuité visuelle compatible avec la conduite des véhicules à moteur ».

Les Français sont globalement mieux informés mais des efforts restent nécessaires

Sur une période allant de 2005 à 2012, le Baromètre de la Santé Visuelle de l'Asnav révèle que le pourcentage de Français se considérant comme bien informés sur leur vue est passé de 65% à 87%. Mais des efforts restent à fournir car 75% des porteurs interrogés ne connaissent pas précisément leur correction visuelle. « Les patients ne sont pas habitués à lire une ordonnance, explique Bertrand Roy, ce qui est très différent du monde anglo-saxon où les gens connaissent et comprennent. Il faut s'appuyer sur cet exemple pour faire un effort d'information et permettre aux porteurs de mieux appréhender leur défaut visuel. De plus, il y a encore un certain nombre d'idées fausses qu'il faut corriger ». Par exemple, 63% des Français pensent que tout le monde ne devient pas presbyte après 50 ans ou encore 61% estiment que porter des lunettes n'est pas une nécessité. Enfin, sur 64% des sondés à qui on a prescrit une correction, 15% ne respectent pas la prescription et donnent pour principale raison le « manque de temps ».



*Ce baromètre a été réalisé par téléphone par OpinionWay, entre le 14 mars et le 2 avril, auprès d'un échantillon de 800 individus âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population française, et d'un échantillon de 300 individus, représentatif de la population française âgée de 16 à 24 ans.