78 anciens salariés de Logo ont assigné le groupe LVMH devant le tribunal de grande instance de Paris. Ils réclament 100 000 euros chacun d'indemnités de licenciement.
Lors de la première audience, mardi 21 mars, leur avocat Maître Métin, a accusé le numéro 1 mondial du luxe d’avoir créé la « situation de dépendance économique » qui a été fatale au lunetier. Les lunettes Tag Heuer représentaient 90% du chiffre d’affaires de l’entreprise du Jura et 10% pour Fred. Selon l’avocat, « il n’y avait pas la possibilité de travailler pour une autre marque », rapportent nos confrères de la Voix du Jura.
Du côté de la défense, Maître Bremont estime qu’au contraire, « s’il y a eu dépendance, c’est bien de LVMH par rapport à Logo ». Il a évoqué ensuite « une mauvaise gestion » du lunetier avant de rappeler que « Tag Heuer a soutenu Logo en maintenant la licence plus longtemps que tous les autres ».
Seuls 10 des anciens salariés du lunetier jurassien ont retrouvé un emploi, selon l’avocat de la partie civile.
Le tribunal de grande instance de Paris rendra sa décision le 30 mai prochain. Une autre procédure est en cours au tribunal des Prud’hommes de Lons-le-Saunier, avec une audience de conciliation prévue le 25 avril.