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Plafonds de remboursement : quel avenir pour les réseaux de soins ?

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La réforme des contrats solidaires et responsables en marche, on peut se demander quel sera désormais le rôle des réseaux de soins dans le système de santé. Alors que les remboursements optiques seront limités par décret, les plateformes telles que Terciane, Kalivia, Santéclair ou encore Optistya, qui regroupent près de 38 millions d'assurés, pourraient ne plus s'avérer attractives. 

« On peut se poser la question du rôle des réseaux dans la mesure où les opticiens pourront sans difficulté offrir des équipements en fonction des minima ou des maxima, fait remarquer Philippe Quique, directeur général de Terciane, à nos confrères de news-assurances.com. Du coup, quel est l'intérêt de la plateforme qui réduit le reste à charge ? Ça mérite réflexion ». Notons que le réseau a été lancé mi-novembre 2013 par AG2R La Mondiale et la Macif. Il compte aujourd'hui 4 100 opticiens partenaires pour 2,5 millions de bénéficiaires.

A contrario, d'autres comme Jean-Marc Boisrond, président du directoire Itélis, ne sont pas fatalistes et « restent convaincus que les réductions de 10 à 40% auxquelles ils permettaient d'accéder resteront possibles », expliquent le site spécialisé. « Quand bien même on encadre le montant du remboursement, le sujet de nos entreprises est la capacité de proposer des tarifs négociés sur l'ensemble du possible et d'accompagner les clients pour leur expliquer ce qu'il en retourne, justifier la qualité qu'ils achètent et avoir le meilleur prix, argumente Jean-Marc Boisrond. Je ne vois pas pourquoi notre rôle changerait ». La plateforme (6 millions de bénéficiaires) renouvellera d'ailleurs son réseau en fin d'année avec un nouvel appel d'offres.

Dans une interview exclusive que nous avait accordé le délégué général de la Mutualité Française, Jean-Martin Cohen Solal, ce dernier estimait également que le plafonnement des remboursements ne met finalement pas à mal le principe des réseaux de soins. Selon lui, ils « n'ont pas seulement un impact sur les prix, ils visent d'abord à fixer des garanties sur le contenu des prestations. Ils orientent les adhérents des mutuelles, sans aucune obligation, rappelons-le, vers des professionnels de santé conventionnés, afin qu'ils bénéficient de prix négociés, certes, mais surtout d'engagements de qualité sur la base de critères transparents et objectifs et de services telle que la dispense de l'avance de frais ». 

Pour conclure, nos confrères de news-assurance.com précisent que « si les remboursements en optique venaient à trop baisser, les réseaux de soins prévoient déjà de changer leur fusil d'épaule en misant tout sur l'audioprothèse, les dentistes et les services pour proposer à leurs adhérents des services encore plus avantageux qu'aujourd'hui ». 

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