Dans le magazine « Etat de Santé » de La Chaîne Parlementaire, diffusé lundi 8 avril, Richard Ferrand, député socialiste du Finistère siégeant au sein de la commission des Affaires sociales, est revenu sur la proposition de loi Le Roux visant à autoriser les mutuelles à mettre en place des remboursements différenciés dans le cadre des réseaux de soins. Selon lui, si la PPL est en berne au Sénat, « c'est certainement parce qu'il y a beaucoup de travail législatif. Cette proposition de loi n'a pas stimulé nos collègues sénateurs ». Pour cet ancien directeur général des Mutuelles de Bretagne, c'est aux députés de travailler aujourd'hui dans l'objectif de débloquer le processus.
Au départ, l'intérêt de cette proposition de loi était de « faire appliquer une promesse de François Hollande, Président de la République, en modifiant le code de la mutualité afin de donner les mêmes règles à toutes les composantes de la famille complémentaire, explique le député. Aujourd'hui, notre préoccupation première est de faire accéder le maximum de Français aux soins optiques. Un enjeu de santé publique important que nous avons défendu à l'Assemblée nationale avec succès dans le but de créer un cercle vertueux entre les organismes de complémentaires santé, les professionnels et les patients ».
Qualité de services et libre choix du porteur : « ces réserves ne sont pas fondées »
Pour Richard Ferrand, « les réseaux de soins ne sont pas une nouveauté. Sur 12 000 opticiens en France plus de 7 000 sont déjà conventionnés. Les termes des conventionnements ne portent pas que sur le prix mais aussi sur la qualité, sur les services et le remboursement amélioré. Pour les verres par exemple, ce sont les centrales d'achats qui les achètent. En regardant leur qualité chez les opticiens agréés par les organismes complémentaires se sont les mêmes ». Enfin concernant la liberté de choix du consommateur, « il y eu une erreur de compréhension, selon Richard Ferrand. Ce n'est pas parce qu'on dit « si vous allez là on vous rembourse un peu plus » qu'on cesse de vous rembourser si vous allez ailleurs. Donc la liberté de choix reste totale. Simplement si le consommateur suit le conseil de son organisme complémentaire il s'en tirera mieux sur le plan financier ».
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Mr Ferrand considère que la qualité d'une paire de lunettes se limite à la qualité du verrier fabricant les verres. Cela prouve qu'il méconnait totalement (ou fait mine de l'ignorer) le métier d'opticien et l'objet de notre prestation : qualité du choix de monture et de verres, du centrage, du montage des verres, de l'ajustage de la monture etc. C'est lamentable qu'un député rapporteur d'une loi nous concernant puisse prétendre à un travail de qualité sur un métier qu'il n'est pas capable d'expertiser. Soit il ne sait pas s'entourer soit il ne cherche pas être objectif...