Le groupe Malakoff Médéric, à l'origine du réseau Kalivia, est accusé par les associations de chômeurs d'avoir utilisé des fichiers provenant de Pôle Emploi dans le but de promouvoir des ateliers pour peaufiner son CV, préparer un entretien d'embauche et bénéficier de « l'aide à la complémentaire santé ». Plusieurs personnes inscrites sur les listes de demandeurs d'emploi auraient ainsi reçu une invitation avec pour titre « Parlons de votre situation professionnelle et de votre santé ». « C'est un détournement illégal d'un fichier public confidentiel à des fins d'intérêt privé, au nom de l'aide aux chômeurs », s'insurge auprès de Capital.fr Evelyne Perrin, co-présidente du réseau Stop Précarité, membre de l'association Agir contre le chômage et la précarité. Cependant ces fichiers ne proviendraient pas de Pôle Emploi mais « des fédérations Agirc-Arrco qui diffusent les listes des chômeurs aux différentes institutions de retraite afin qu'elles puissent attribuer aux chômeurs les points de retraite correspondant à leur période de chômage », explique une porte-parole de Malakoff Médéric, contactée par le magazine économique. « Cette polémique est un mauvais procès », rétorque l'Agirc-Arrco, pour qui l'accompagnement des chômeurs entre dans le cadre de ses actions sociales dotées d'un budget annuel de 50 millions d'euros. Les associations viennent de déposer une plainte auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) qui devra juger de la légalité du procédé.
Economie