Entre les débats sur la sécurité, l'emploi et le déficit public, les candidats à la présidentielle prendront-ils position sur l'optométrie en France ? C'est en tout cas ce que leur demande l'UDO (Union des Opticiens) : pour le syndicat, répondre à cette question « devient une urgence afin de permettre aux Français d'avoir un accès plus facile aux soins oculaires de première intention comme dans les autres pays d'Europe ».
Respect des prérogatives des ophtalmologistes
Suite à la présentation de l'étude Wasem à l'Assemblée nationale (qui compare les systèmes de soins oculaires de première intention en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne), l'UDO plaide pour une pratique de l'optométrie par l'opticien-optométriste, « correctement encadrée par une législation ne laissant aucune place à de possibles dérives, pour répondre avec efficacité et célérité au grave problème de santé publique auquel nous sommes confrontés dans le respect de chaque profession ». Le syndicat milite pour une optométrie « à la française », sans dépistage ni traitement des pathologies oculaires : son projet limite le rôle des opticiens-optométristes à la prescription de lunettes et de lentilles pour les plus de 16 ans.
L'UDO rappelle que la reconnaissance de l'optométrie dégagerait du temps médical chez les ophtalmologistes, qui verraient réduire leurs délais de rendez-vous. Elle insiste par ailleurs sur l'intérêt financier de cette solution, qui générerait une économie des dépenses de santé, et allégerait ainsi les charges de la sécurité sociale.