Forte d'1 million de bénéficiaires et de 517 millions d'euros de chiffre d'affaires en santé, la mutuelle interprofessionnelle Adrea vient d'annoncer son intention de proposer à ses adhérents, d'ici la fin de l'année, un réseau de soins conventionné dans les domaines dentaire, optique et audio. Son objectif est de permettre à ses bénéficiaires « d'accéder à des soins de qualité au meilleur coût, grâce à une information précise et avec un reste à charge le plus faible possible ». Adrea Mutuelle devrait ainsi s'adosser à l'un des grands réseaux existants (Carte Blanche, Itelis, Kalivia, Istya, Santéclair et Sévéane).
La texte légalisant les réseaux mutualistes au point mort
Adrea annonce son futur réseau de soins alors que, en tant que mutuelle dépendant du Code de la mutualité, la pratique des remboursements différenciés lui reste légalement interdite. La proposition de loi Le Roux, visant à autoriser les réseaux mutualistes, est en effet au point mort. Le texte a été transmis fin novembre au Sénat, après son adoption par l'Assemblée nationale, mais n'a toujours pas été inscrit à son ordre du jour, alors même que la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitait son adoption rapide. Les opposants à cette proposition de loi, comme le Dr. Martial Olivier-Koehret, président de l'association Soins Coordonnés, y voient l'effet de la mobilisation des nombreux professionnels de santé et citoyens. A ce jour, la pétition lancée par cette association début novembre contre la proposition de loi rassemble plus de 24 000 signatures.
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