« Commander ses lunettes en ligne relève du parcours du combattant », s'indigne Geneviève Petit sur son site Internet petitweb.fr. Dans sa Newsletter de la semaine, cette journaliste spécialiste du marketing interactif, rompue aux techniques du numérique, raconte son aventure pour commander un équipement optique sur Sensee.com.
Tout d'abord, elle s'est frottée aux réticences de son ophtalmologiste qui lui a déconseillé d'acheter sur Internet. « Il faut déjà convaincre l'ophtalmo réticent de nous donner l'écart pupillaire, précise-t-elle. Ensuite, choisir ses paires en ligne, les recevoir chez soi pour les tester. Puis les renvoyer sous trois jours ». Optant pour la solution « Buyster qui offre 10% de réduction », le paiement s'annonce compliqué mais est finalement validé et la commande de Geneviève Petit confirmée. « Dix jours plus tard, n'ayant plus de nouvelle, nous contactons le SAV, via le chat du site : le paiement n'a pas fonctionné, mais personne pour faire remonter l'incident, explique-t-elle. Il faut repasser une commande. Puis scanner et envoyer son ordonnance par mail ». Trois jours plus tard, Sensee valide l'ordonnance par téléphone puis le porteur doit compter dix jours de fabrication et d'expédition. Enfin, selon elle, « l'achat en ligne est un truc d'activiste, puisqu'il n'aura aucun effet sur son propre porte-monnaie et qu'il ne profitera qu'aux mutuelles ». Si Géneviève Petit n'a pas été séduite par l'ergonomie et la praticité du site, elle a bien compris qu'au final le vrai gagnant n'est en aucun cas le consommateur.